Ma déprime en arrivant à Toronto
Bonjour bonjour les Maple leave !
Me voilà à Toronto depuis une semaine maintenant. Toronto, le petit New York canadien, l'une des plus grosses villes d'Amérique du Nord. C'est la capitale économique du Canada (la Capitale politique étant Ottawa). Objectif : travailler l'anglais et trouver un travail, histoire d'avoir une expérience professionnelle à l'étranger et de faire rentrer un peu de sous. Et pourquoi pas, une colocation.
En attendant j'ai dégoté un volontariat dans une auberge de jeunesse en échange d'une chambre afin d'économiser des sous sur le logement qui... n'est pas donné ! Mais ce n'est pas sans appréhension que j'arrive à Toronto vendredi dernier tard dans la soirée. Trouver un travail dans une ville que je ne connais pas, dans une autre langue que la mienne... Est-ce que la ville va me plaire ? Sinon, que fais-je ?
Beaucoup de questions se bousculent dans ma tête, et surtout, je suis fatiguée. Mentalement fatiguée. Peut-être fatiguée de mon mois de décembre durant lequel j'ai changé deux fois de volontariat (et donc de devoir s'adapter à un nouvel environnement, notamment un qui n'était pas facile) ; fatiguée peut-être aussi de mon début de périple qui a commencé sur les chapeaux roue (6 villes, 3 volontariats, deux langues) fatiguée d'être plus concentrée lors d'une discussion, car maintenant tout est en anglais.
Et puis il y a également le "blues hivernal" qui pointe le bout de son nez : Il fait froid, l'ensoleillement est très court, d'autant plus que la semaine a été bien nuageuse (et à vrai dire j'ai très peu vu le soleil ces 3 dernières semaines). Alors, avec la fatigue s'ajoute la perte de motivation et des envies de sucres qui se font plus importantes, voir même, une envie de plus grandes quantités de nourriture, à croire que je "mange mes émotions". Je m'en suis aperçue assez vite et j'essaye de faire attention à ce que je mange, même si je craque facilement pour les (gros) cookies du café de mon auberge de jeunesse, d'autant plus que j'ai le droit à un gros cookie offert par jour environ. Je pourrais avoir plus (comme du thé, une bière) mais il faut repérer les bonnes personnes qui sont au service. ;)
Pourtant il y a de quoi être positive : j'ai un toit (qui plus est, est assez agréable) qui me coûte quelques heures de travail par semaine, j'ai fais des progrès incroyables en anglais même si j'ai encore un peu mal à comprendre mes interlocuteurs et j'essaye de m'instaurer une routine comme une heure de natation par semaine.
Mais j'ai du mal à me faire une balade de routine, sortir dans le quartier, juste pour marcher et se libérer l'esprit. J'ai l'impression que la ville ne me plait pas et je l'ai même boudée pendant une semaine avant de daigner aller faire un tour en pure touriste. L'idée même de revenir sur Montréal m'a sérieusement traverser l'esprit. Une ville que je connais, en français et en anglais, où habitent des amies. Une vie à l'apparence plus simple. En plus les piscines sont gratuites !
J'essaye de relativiser en me disant "attends, cela ne fait qu'une semaine que tu es sur place !" et les canadiens sont loin d'être désagréables, je ne suis pas toute seule, même si les interactions sont plus rares. D'ailleurs il y a même le barman de l'auberge de jeunesse, un canadien, qui veut parler en français afin de s'améliorer. Et n'oublions pas la communauté francophone qui est importante. C'est peut-être l'occasion de la rencontrer.
Mais ça, ce sera pour un autre épisode...
A bientôt !