Mes 3 semaines de volontariat dans le Muskoka (Ontario)
Hello les Maple leaves !
Cette fois-ci ce n'est pas tout à fait 1 semaine que je vais relater, mais plutôt mes aventures à Magnetawan, petite bourgade de la campagne ontarienne, située dans la région appelée la région des Milles Lacs, près du Parc Algonquin . Et elle n'a pas volé son nom !
Je suis arrivée après un Volontariat un peu pesant du fait de notre hôte qui, même s'il n'était pas méchant pour un sous, n'était pas non plus des plus chaleureux. En descendant du bus à Burk's Falls après 6h de voyage, le visage jovial de notre hôte, aperçu dès l'encadrement de la porte, était un beau cadeau d'arrivée. A partir de là commence 3 semaines de volontariat en immersion dans la culture et la countryside canadienne.
Notre logement se constituait d'un bunkie, une cabane de bois (mais décente je vous rassure) avec juste une pièce pour les lits, une commode et un bureau. Les toilettes ? A l'extérieur, à 30m de mon bunkie ! C'est une expérience à vivre que de sortir à 2h du matin, sous la neige pour aller aux toilettes... D'ailleurs, les nuits n'étaient aussi froides que l'on pourrait le croire, les températures restaient assez "agréables", autour de 0 degrés. Et surtout, la lumière était très particulière : les nuages cachaient le ciel et la Lune. On peut alors penser que la nuit est noire mais une lumière un peu surnaturelle rendait la nuit claire. Je ne sais si c'était la neige ou les lumières des villages environnants qui se reflétaient sur les nuages, mais je pouvait me déplacer sans lumière jusqu'aux toilettes.
Pendant ces trois semaines nous avons aidé nos hôtes, un couple de retraités, au ménage, aux courses, à l'entretien de la maison et de l'extérieur. Nous avons été récupérer des morceaux de bois pour le poêle dans une scierie, morceaux de bois qui étaient mis à disposition gratuitement. D'ailleurs, pas mal d'habitués venaient chercher leur butin... Nous avons également été chercher l'eau (pour la consommation alimentaire) à sa source, source qui ne gèle jamais paraît-il ! Notre hôte nous a aussi emmené dans sa foresterie, espace où il a planté plusieurs centaines de pins il y a une quinzaine d'années, afin de produire du bois pour... construire les bunkies. Il nous a d'ailleurs initiées au découpage du bois. Depuis la mise en place d'un tronc d'arbre, que nous avons dû déplacer sur 5m à l'aide d'outils et de nos muscles, jusqu'au découpage proprement dit.
Et la nourriture ? Et bien... nous étions bien nourries... ! Quantitativement parlant. Il est intéressant de voir comment se composent les repas : juste un plat principal, souvent composé de plusieurs plats. Vous pouvez ainsi trouver au dîner, (le lunch (déjeuné) est plus léger), un plat de purée, haricots ou autre, la viande, un plat ou deux de légumes etc... sans oublier les sauces qui sont omniprésentes ! Ketchup, sauce greavy, moutarde... et d'autres dont j'ai un peu oublié le nom. Ce sont souvent des aliments transformés et souvent hors saisons tels que les fraises et les myrtilles, présentes à notre petit déjeuner hivernal.
Mais un matin froid du mois de décembre, j'ai eu l'immense surprise de trouver sur la table du petit déjeuner des haricots rouges cuits. Et ça se mange bien ma foi, mais pas sûre que je reproduirai ce menu à mon retour en France.
Et puis avec les autres filles, une japonaise et une chinoise notamment, il y a eu des échanges culturels, des questions sur notre propre culture lors de grandes balades dans la forêt enneigée, entre admiration de ce paysage tout de blanc vêtu et le croustillement de la neige sous nos pas. Elles sont très intenses ces amitiés, car oui, nous vivons toutes et tous plus au moins la même expérience : vivre dans un pays étranger, dans une langue étrangère à la notre, loin de nos familles. A les comparer, cela seraient comme la foudre ou des aurores boréales : intenses sur le moment, un grand vide au moment du départ, et le souvenir de cette rencontre qui perdure dans nos tête. Et parfois dans nos téléphones quand on garde contact !
Une belle expérience, dans une région recouverte de forêts bordées de lacs et de rivières. Une région dans laquelle vous pouvez croiser des chevreuils (deer et on en a vu pas mal), des castors (très rare mais on en a vu un !), des hermines, des dindes sauvages...! Souvent ces animaux, on ne les voit pas. Mais ils sont bien là comme en témoigne les nombreuses traces de pas dans la neige.
Sur la photo ci-contre, vous pouvez voir des traces d'écureuils, qui vont dans un sens... puis dans l'autre (une véritable autoroute !), et plus en arrière sur la droite, des traces de chevreuil.
Après 3 semaines dans cette belle campagne, à Magnetawan, me voilà à Toronto. Mais ce sera pour la semaine prochaine !
A bientôt !